Dion Cassius écrit :
(En l’année 217) « Le Colisée, frappé par la foudre le jour même des Vulcanalia, prit feu au point que son enceinte supérieure toute entière et ce qui se trouvait sur la plateforme de l’amphithéâtre furent entièrement consumés et que le reste, atteint par le feu, fut réduit en miettes. Aucun moyen humain ne put y remédier, malgré toute l’eau disponible fût versée, pas plus que l’eau du ciel qui s’était abattue pourtant en grande quantité et très violemment. L’effet de l’une et de l’autre fut réduit à néant par la force de la foudre qui contribua même en partie à augmenter les dégâts. Dès lors, pendant de nombreuses années, les spectacles de combats des gladiateurs furent produits dans le stade. Cela donc annonçait ce qui allait se produire : car d’autres édifices furent détruits par le feu, particulièrement des biens impériaux, à plusieurs reprises au commencement du règne de Macrin, ce qui a toujours été considéré en soi-même comme de mauvais augure, mais cet incendie-là sembla le concerner directement puisqu’il avait mis fin à une course de chars en l’honneur de Vulcain. On considéra alors qu’il se produisait quelque chose de nouveau, d’autant que le Tibre le même jour déborda et envahit le Forum et les rues avoisinantes avec une telle force que des gens furent emportés. » (Dio Cass., 78, 25).
DION CASSIUS COCCIEANUS (vers 155 – après 229) est né à Nicée, en Bithynie. D’origine grecque, il écrivait tous ses ouvrages en grec et non pas en latin.
Issu d’une famille sénatoriale, il a occupé d’importantes charges tout au long de sa carrière: il a été sénateur sous Commode, préteur sous Pertinax, consul sous Sévère Alexandre et gouverneur d’Asie et d’Afrique. En 235, il quitte le monde de la politique, et se retire à Nicée, la ville dont il est originaire.
La plus importante œuvre de Dion Cassius est son Histoire romaine où il retrace l’histoire de Rome, de l’arrivée d’Énée dans le Latium jusqu’au 229 après Jésus Christ (date du consulat de Dion Cassius).
Cette œuvre magistrale, composée de 80 livres, dont il n’en reste que des fragments, a coûté à son auteur dix ans de recherches et dix ans pour le rédiger.